Vint-Vingt-Vins-Vains

Je n'ai rien à verser sur le feu du spectacle permanent,

Pas même un vers, bien sentie, remplie de Rome, de larmes ou de pétrole.

La morale est un fusil chargé dans les mains d'un enfant...

Ici, les pères tiennent en joue leurs fils dans ce monde qu'ils leur ont laissé en otage.

Sans père et sans re-père, ils revendiquent leur existence par la première origine.

Et dans ce perpétuel mouvement,

les exclus d'hier seront les masses de demain,

Reconnus et reconnaissantes dans la vengeance faite à la cruauté et à la nature,

par l'animal qui sort de l'ombre pour mieux rentrer dans les ténèbres.

Les temps dansent, c'est ainsi, comme des ombres, les camps poussent dans la nuit des mots.

Les hommes ont laissé tombé leur peau pour dire " je suis des leurres", le temps tricotent des barbelés pour passer l'hiver.

Dans ce grand carnaval j'ai revendu ma place sur le marché des émotions, je vois déjà s'écrouler l'avenir d'une illusion.

Plus forte la lumière, plus opaque les ténèbres qui l'accueille. Les deux ne s'opposent pas, le civilisé et le barbare forment un couple.

Plus l'un est bafoué, plus il s'exprime dans l'autre, plus il fait sont incommensurable retour, jusqu'à ce que les ténèbres brillent et que la civilisation soit barbarie.

Que pouvons nous faire ? Réellement ?

Rien...Il faut laisser le mal exister, tout comme il faut laisser venir la pluie.

N'entendez vous pas, la barbare rit... Comment lui reprocher de manquer d'humour ?

Je ne parlerai plus maintenant.

Aucune parole ne naitra du vacarme.

Avec tendresse,

Lux