15 Mai 2014
Il tombait des nèfles sur ma route, alors j'ai posé mes bagages et je suis resté assis un moment.
J'ai croisé un nuage en bordure de moi et je l'ai pris sur mon dos. J'ai mangé du brouillard, j'ai vomi mes nuits et je suis reparti.
Les gens en sont tombé des nues, des nymphes les habillent de drame, et moi dénudé, je portais ma nudité sur mon dos.
Il faut t'ancrer dans l'oppression de la terre m'ont il dit. Il faut la nourrir d'histoire pour que les arbres poussent.
On ne peut pas porter des nuages, au risque d'accoucher du vent, et de siffler sur la pleine.
Il a plut sur eux et ça ne leur a pas plus, ils en voulaient moins. Quelques rayons de soleil versatile versent leur bouillon dans un brouillon de moi...
Ils ont bouté ma brume vers les Bermudes et j'ai versé des larmes dans leurs agrumes.
Il me sentait bien vide, et je les ai plaint. Tous rêvaient du ciel, mais moi je dormais dedans.
Tendrement,
Lux