7 Mai 2014
Je jette mon dernier feu sur le comptoir des illusions.
Je suis une galaxie qui rassemble ses étoiles, je suis une étoile qui se détache de toute galaxie.
Dans le fond de ma bière je rassemble les morceaux de moi, avant d'écumer une dernière cigarette.
Un rêve peut il sauver le monde ? J'ai tellement voulu y croire que je me suis perdu... Il y a des questions en fleur qui éclosent sur les nerfs de ma peau.
Mais d'ici on s'échappe pas, il n'y a rien à sauver, tôt ou tard le réel revient frapper à la porte comme un vulgaire vendeur d'aspirateurs, très tôt le matin, comme un témoin de Jehova venu prêcher des mots qui ne lui appartienne pas.
Des mots appats, des apparats, des lézards rois qui se faufilent pas à pas dans la nuit des leurres. Il est déjà trop tard.
Elles sont là, étendus sur le comptoir avec mes clopes et mes kopecs, mes doutes et mes angoissent, des mots en fleur qui ne veulent plus rien dire.
Lux